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— Hélas ! poursuivit la Bénotte, que dirai-je à mon garçon qui va revenir ? Il me maudira et ne voudra plus m’appeler sa mère. Bien sûr, j’ai eu tort ; mais la plus grande faute en est à celui qui m’a conseillée. Ah ! pourquoi l’ai-je cru ? Nous serions à présent tous dans la joie. Nous préparerions vos noces, et mon garçon serait heureux, et resterait avec nous. Tandis qu’il est toujours affolé de chagrin, ne se pouvant consoler de toi, et qu’il veut à cause de ça quitter le pays.

Mélie regardait cette femme, qui lui disait de telles choses, en pleurant et se lamentant, avec tant de sincérité, qu’il fallait la tenir pour folle ou la croire. Un moment, la jeune femme se dit bien qu’il valait mieux pour elle ne plus penser à ces choses ; mais elles lui tenaient trop au cœur, elle questionna donc la mère de Baptiste. Celle-ci, ne demandant qu’à parler, raconta sa vilaine action, la rejetant le plus possible sur le tailleur, et finit en disant qu’elle avait cru que Baptiste se consolerait, et qu’il aurait pu se marier avec