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Après une vive interruption, de la part d’une certaine partie du public, le silence s’était rétabli et ce discours eût pu se faire entendre, quand le président du Congrès a interdit à l’orateur de continuer.

J’avais été invitée à assister au Congrès de la paix et de la liberté, par un des membres du Comité, avec garantie d’une pleine et entière liberté de discussion, et non pas moi seulement, mais mes amis de l’Internationale et de la Commune. De cette invitation adressée à des proscrits, j’avais conclu à un désir sincère de connaitre la vérité, et de la mettre en lumière.

Pourtant, dans cette assemblée qui prend pour objet les questions les plus vitales et les plus brûlantes de notre époque, et déclare l’intention d’intervenir dans la politique au nom de la morale, la parole a été retirée à un témoin, dont nul n’a le droit de contester la sincérité, sur le fait actuel le plus considérable et le plus fertile en conséquences morales, sociales et politiques.

Et sur quel prétexte ? Que l’orateur n’était pas dans la question. Quoi ! l’ordre du jour est à question sociale ; et traiter devant : le Congrès de la paix et de la liberté, de la guerre sociale, de ses horreurs et des intrigues et des crimes de ceux qui la font dans le