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ou de l’ogre, est narguée et vaincue par la malice des nains, ou l’esprit de quelque bonne petite fée.

On aurait donc plutôt le préjugé contraire, si préjugé il y a, celui qu’un grand développement matériel s’unit rarement à une grande puissance d’esprit.

Objectera-t-on les nerfs des femmes ? — Nous mettrions bien volontiers les petites maîtresses hors de concours, avec la conviction profonde que dès que les nerfs ne seront plus en faveur, ils séviront beaucoup moins. Ce qu’on peut affirmer, c’est que la santé, l’équilibre des forces, paraît nécessaire au plein exercice de la raison, et que sous ce rapport, l’éducation des femmes, dites bien élevées, a besoin de réformes. En attendant, il ne manque pas d’illustres exemples qui infirmeraient cette règle, pourtant si juste. Les nerfs de Voltaire et son