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sans avoir vaincu à force de courage bien des obstacles, bien des dégoûts.

La lice s’ouvrit en 1867 par le livre de la Justice dans la Révolution, où Proudhon insultait grossièrement la femme, et par l’Amour et la femme, où Michelet, plus doucereusement, ne l’insultait guère moins.

Ces livres, et d’autres qui les répétèrent, écrits par des publicistes fantasques, ou par des poëtes trop tendres, n’étaient que des pamphlets brutaux, ou des fantaisies érotiques. Ils confessèrent l’homme bien plus qu’ils ne dévoilèrent la femme. Deux réponses entr’autres, fort énergiques, leur furent adressées, l’une intitulée : Idées anti-proudhonniennes, signée Juliette Lambert ; l’autre : La Femme affranchie, par madame J. d’Héricourt, œuvre de haute polémique, où le bon sens, la logique et la raison s’expriment avec une verve pleine d’iro-