Page:Leo - La Femme et les moeurs.djvu/154

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 140 —

les plus puissants intérêts moraux et matériels la commandent, où l’amour la fonde, c’est une chimère.

C’est leur conviction que la liberté donnée à la femme, en ferait infailliblement un monstre d’égoïsme et d’impudeur.

Que sans le code, la famille n’existerait plus ; que l’amour, la confiance, la dignité, n’ont rien de pratique.

Mais quelle est donc la foi qui les distingue, ces démocrates prétendus, de ceux qui nient les grandeurs de la liberté, et calomnient la nature humaine ?

Ne pourraient-ils laisser à leurs adversaires le soin de prétendre que les grandes vérités sur lesquelles notre présent et notre avenir se fondent sont de vains mots, bons seulement pour la harangue et pour la bataille ? Mais qu’en fait de réalités, il en faut revenir toujours