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Qui jugera dans cent ans l’époque actuelle par ses allégations sur, contre, et même pour la femme, émettra un jugement sévère. Sur aucune question, en effet, les livres, les systèmes, les discours, les mots, ne portent aussi bien l’empreinte de ce dévergondage des idées, qui répond au désordre des mœurs. Là, sans foi, sans étude, en dehors même de toute école et de tout parti, comme de toute logique, chacun exprime ses intérêts ou ses préjugés. Là, plus qu’ailleurs, les esprits flottent au hasard, et cherchent à tout bâcler par des compromis. Il n’y a plus à cet égard ni démocrates, ni conservateurs ; il n’y a que des vanités, à côté de quelques consciences.

D’ailleurs, ces appétits et ces vanités, également exaltés par la passion, ne se trompent pas. C’est bien de la plus grande et de la plus ra-