Page:Leo - La Femme et les moeurs.djvu/140

Cette page n’a pas encore été corrigée

surfaites, de vérités en lambeaux ; point d’orientation précise ; les dates d’hier oubliées ou grattées ; les vieux instincts, sang de nos ancêtres, luttant en nous contre les aperceptions nouvelles ; toutes choses remises en question ; plus rien debout que des habitudes.

Nous avons une foi cependant, une foi nouvelle ; mais si peu connue, que beaucoup s’inquiètent de son absence, et, la heurtant à chaque pas, ne la voient point. On agit surtout par instinct, par opinions fragmentées, sous l’empire des idées flottantes dans l’atmosphère du dix-neuvième siècle. On réclame justice en la déniant à autrui ; chacun fait son effort en vue de soi seul. La plupart des démocrates sont les derniers à comprendre que tous les droits sont solidaires et ont un berceau, un principe commun.

Aussi, n’est-ce pas parmi eux que la femme