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un argument fourni par les adversaires de la femme, qui ne soit tiré de l’arsenal des pouvoirs divin et temporel.

— Si la femme, trop adonnée aux choses de l’esprit, néglige ses devoirs maternels ? si la liberté chez elle devient licence ?…

Mais la liberté c’est la force ! et la force est la santé ! C’est la faiblesse qui se livre et qui s’abat. Tristes incroyants, qui estiment que l’intelligence et la liberté conduisent au mal ! Et puis, quoi ? de ce que l’excès est possible, s’en suit-il que l’usage de tout bien doive être interdit ?

Jamais encore affamé n’a réclamé sa place au banquet social, qu’on ne l’ait écarté sous accusation d’insobriété probable. C’est trop de sollicitude. La vie a ses risques et périls, et la liberté les siens. Mais les prévenir par la mort ou par l’esclavage, dépasse les bornes de la prudence.