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Mais ce n’est pas la femme qui réclame cette immunité. Et ce n’est pas non plus dans son intérêt qu’on la réclame.

Il faut ajouter que pour un nombre de femmes assez considérable : celles qui ne se marient pas, et celles qui, mariées, n’ont pas d’enfants, ce dévouement forcé aux inconvénients d’un système, dont elles ne récoltent pas les avantages, est par trop injuste. Celles-là, quelles raisons, quels prétextes alléguer pour leur interdire, aussi bien qu’à la mère devenue libre, l’accès de n’importe quelle carrière ou fonction choisie par elles ? Que ce soit la règle, l’exception, qu’importe ? Que ce soit la liberté !

Il n’est que trop accepté, aux deux extrémités des fortunes humaines, que la femme abandonne ses enfants, ici, pour le travail là, pour le plaisir. Pourquoi donc ceux qui s’écrient le plus haut que la maternité est la