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toute connaissance, en toute liberté, d’être capable enfin des devoirs qu’elle embrasse. Ah ! ce n’est pas le moindre désordre causé par la conception ignoble et stupide, qui voit dans la femme avant tout un agent de reproduction, ou de plaisir, que l’inconsistance voulue, décrétée, de celle qui plus particulièrement renouvelle la race, donne à l’être individuel sa première impulsion, et à l’être social la famille, sa première forme.

Que l’éducation de l’intelligence soit aussi large, aussi complète pour la femme que pour l’homme, et l’on verra ce que devient ce prétexte d’infériorité. Mais on rougit presque de combattre des affirmations aussi spécieuses, aussi évidemment nées des besoins d’une cause perdue. L’esprit de la femme inférieur à celui de l’homme ! Et comment cela ? En vertu de quelle loi ? Sur quelles preuves ? Où sont les