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de malenpis

Pingrelet voulait marier sa fille au garçon le moins sage et le moins bon de tout le village, — mais c’en était le plus riche. On l’appelait Trop-d’Un, drôle de nom, mais qu’ils portaient tous les uns après les autres, dans cette famille, parce que, depuis plusieurs générations, il n’y avait jamais qu’un fils unique, et que ces gens-là étaient égoïstes et durs. Le nom véritable était Grosgain. Grosgain le père était un homme large et ventru, plus tranquille pourtant et moins affolé de sa richesse que Pingrelet, parce qu’il l’avait reçue de son père ; mais ne demandant pas mieux que de l’augmenter, et faisant beaucoup de commerce en grains et bestiaux avec le royaume, où il trouvait que tout