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de malenpis

grelet, je vais vous faire son portrait, dans l’idée que vous pourriez le connaître.

C’était le fils d’un simple journalier, lequel, à force de se tuer d’ouvrage, avait laissé quelque argent. Pingrelet, au lieu d’en acheter de la terre, se mit à le prêter çà et là, sur bonne hypothèque, à des gens paresseux et bambocheurs, ou embarrassés dans leurs affaires, comme il s’en voit partout, même à Bien-Heureuse.

Les uns lui rendirent son argent, augmenté de gros intérêts ; les autres, ceux qui ne purent le lui rendre, furent obligés de lui céder leurs biens. C’est par ce moyen qu’il devint riche, et, d’autre part, en épousant une femme laide, infirme et méchante,