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avait-il raison ; mais les habitants n’avaient pas tort ; car c’était vraiment un lieu plaisant, prospère et où il faisait bon vivre. Chacun y possédait au moins sa maison et son jardin, et trouvait un bon prix de son travail. Les champs, bien soignés, rendaient les plus belles récoltes, les chênes y poussaient hauts comme des clochers : les arbres fruitiers, réjouissant l’œil au printemps de leurs bouquets blancs, semés par toute la campagne, rompaient à l’automne sous les fruits ; on bâtissait sans cesse de nouvelles maisons, de nouveaux greniers, de nouvelles caves, et nulle part on ne voyait d’enfants si joufflus, de filles si roses et si blanches, ni de gars mieux découplés. C’était, comme