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cents coups. Il ne resta ni une goutte de vin dans les caves, ni un légume dans les champs, ni un arbre dans les jardins. La plupart des maisons furent trouées et renversées par les boulets ; tous les bœufs furent mangés, tous les chevaux emmenés. Tels champs furent trépignés de façon à ce que la charrue n’y pouvait entrer plus qu’en un rocher, et tels autres furent engraissés de chair et de sang humains, de telle sorte que le paysan épouvanté n’osa de longtemps y semer son pain. Et cela dura cinq mois, après quoi, s’étant tué de part et d’autre, 200, 000 hommes, ayant détruit en récoltes et en travaux plusieurs centaines de millions, et en ayant employé à peu près autant en dépenses de guerre,