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Il n’y eut bientôt plus à Malenpis que soucis et tristesses. Bon gré mal gré, il fallut payer l’impôt, et bien des gens pour cela furent obligés d’emprunter. Or, il n’était moyen de trouver de l’argent chez les voisins, puisque chacun avait à fournir une somme, qu’il n’avait point compté payer. Ces gens vivaient de leur bien et de leur travail, mais ne roulaient point sur l’argent. En sorte que beaucoup n’eurent d’autre ressource que de s’adresser à un certain personnage qui, depuis l’annexion, était venu des États du roi établir une banque à Malenpis. Il se nommait Grangoulu, et c’était un homme tout rond de tournure et de manières, et plein d’aimables paroles. Pourvu qu’on eût