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Feuilleton de la République française
du 4 janvier 1872

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LES FILLES PAUVRES

L’INSTITUTRICE[1]


Jamais, aussi longtemps du moins que l’homme sera le seul objectif de la femme, les regards d’une vieille voisine et ceux d’un jeune homme n’auront pour une jeune fille la même importance. Vous eussiez interrogé Sidonie là-dessus, qu’elle vous eut assuré qu’il était désagréable d’être si peu chez soi, et d’être exposée à voir apparaître une figure d’homme au moment où l’on s’y attendait le moins. C’est pour cela qu’elle s’y attendait toujours, et que dans l’ardeur du travail comme dans l’abandon de la fatigue, elle ne cessa d’être digne du pinceau d’un peintre par la grâce et la chas-

  1. Voir la République française depuis le 26 décembre.