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L’INSTITUTRICE[1]
L’institutrice, intimidée, s’apprêtait cependant à se retirer, bien que Mme de Néris, avec sa bienveillance habituelle, cherchât à nouer un entretien ; mais en fixant les yeux une seconde fois sur la châtelaine, Mlle Jacquillat parut frappée d’une émotion toute nouvelle ; ce n’était plus de la timidité qu’exprimait son visage ; mais une vive surprise, une ardente hésitation, et il semblait qu’une question, qu’elle n’osait faire, errât sur ses lèvres.
— Qu’est-ce donc ? demanda Mme de Néris.
— Oh ! madame, pardon, c’est un souvenir… une ressemblance…
— M’auriez-vous connue autrefois ? dit Mme de Néris, en rougissant un peu.
— Oui, si vous êtes Berthe Josselin, et je ne puis m’empêcher de le croire.
Mme de Néris avait rougi tout à fait.
- ↑ Voir la République française depuis le 26 décembre 1871.