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II

Quelques jours après, au commencement d’août, ils quittaient Paris et s’arrêtaient, vers cinq heures du soir, à la station la plus proche de Loubans. Au sortir de la gare, ils aperçurent, près d’un cabriolet mal décrotté, attelé d’une jument blanche peu étrillée, un grand garçon de dix-huit ans à peu près, coiffé d’un képi et qui s’avança vers eux en disant à Lucien :

« Seriez-vous monsieur Marlotte ?

— Oui, monsieur.

— Mon père m’envoie vous chercher.

— Marius ! s’écria Lucien. Comme te voilà grand ! »

En rougissant, le jeune collégien embrassa Lucien et Cécile. Puis on s’occupa des malles. Une seule pouvait trouver place derrière la voiture, et Lucien et Marius s’occupaient de l’y fixer, avec assez de peine, quand un homme s’approcha d’eux en disant :