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mets de l’abstraction religieuse et philosophique, où nul d’ailleurs ne peut se maintenir toujours, il est conduit naturellement à s’occuper de ce qui se passe dans les familles qui l’entourent. Le foyer de commérages le plus actif et le plus dévot est nécessairement son centre d’attraction.

M. le curé, donc, ne m’entretenait en ce temps-là que de notre nouvel instituteur et de son vieux père, qu’il allait voir tous les jours, ne les pouvant assez attirer chez lui, et dans le but de parler d’eux avec de nouveaux détails chez mademoiselle Prudence et madame Bonafort. Il trouvait alors excellente la méthode de l’instituteur, exaltait son savoir, les progrès de ses élèves, la bonne tenue de l’école. Un jour il nous dit que ce jeune homme ferait bien de se fixer définitivement dans la commune en s’y mariant.

Il y pouvait trouver un bon parti et l’appui d’une famille recommandable. De réticence en réticence, M. Babillot avançait toujours et je le laissais faire, sans l’aider,