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mort, laissant un enfant. Quand Galéron revint dans son village, il trouva le petit Jacques assez malheureux dans la maison d’un beau-père. Il le prit chez lui et l’éleva.

Ce ne fut pas sans peine ; le vieux soldat n’avait que sa pension. Il se fit écrivain public, et en outre monta une fabrique de bijoux arabes, faits de grains de riz coloriés et de cocos.

Ce bonhomme parle avec originalité de ce qu’il a vu. Suzanne, qui l’écoutait bouche béante, ne s’occupa guère ce jour-là du jeune instituteur.

— C’est un garçon intelligent, me dit mon mari après leur départ. Et il a de beaux yeux et une jolie moustache, ajouta-t-il gaiement en se tournant vers Suzanne.

— Oui, dit la petite d’un air convaincu, il est fort gentil.

Mais elle se remit à parler du père, et ne fut tout d’abord occupée que de celui-ci.

Il n’y avait pas huit jours que les Galéron étaient à la Roche-Néré, quand madame Bo-