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On arrêta. C’était à moitié chemin ; il n’était pas plus difficile d’aller à Champeaux que de retourner à la Roche-Néré. Suzanne tenait à voir la fête ; elle essaya donc de marcher à côté de son mari, mais fut bien vite fatiguée. C’était en plein midi ; le soleil était ardent ; on avait à monter de longs coteaux ; la jeune femme, n’en pouvant plus, s’assit bientôt sur un tertre en face de Jacques tout déconcerté.

Comme ils avaient pris par un sentier qui coupait tout droit, ils se trouvaient un peu en avant du char à bancs ; mais celui-ci les atteignit bientôt. On engagea Suzanne à remonter ; elle n’en voulait rien faire de peur de se blesser, mais se gardait de dire ses raisons. Le débat, composé des exclamations et des discours des six ou sept personnes qui parlaient toutes à la fois, n’était pas près de finir, quand, apercevant le cabriolet de M. Alfénor, qui accourait légèrement derrière eux, le conducteur s’écria :

— Ma foi ! voilà votre affaire. M. Alfénor