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sés jusqu’alors, refusèrent leur consentement. C’était la grand’mère, une vieille dévote, qui leur avait ainsi brouillé l’esprit. Remontrances, pleurs et supplications furent inutiles.

Nous ne désespérâmes pas toutefois de les fléchir ; mon mari avait de l’influence sur le père Meslin ; mais le temps se passait ; l’année scolaire commençait avec le mois d’octobre. Si l’école de Suzanne n’était pas ouverte au plus tard au mois de novembre, époque réelle de la rentrée des enfants à la campagne, elle perdait l’année entière. C’était bien ce qu’on voulait. Elle ouvrit son école chez nous, sans attendre son mariage, et plusieurs parents, mécontents des sœurs, lui donnèrent leurs filles.

On trouva ces petites-là si heureuses et si bien tenues, que des défections eurent lieu dans l’école des sœurs, où la rage fut à son comble.

Je n’ai pas l’intention, madame, croyez-le bien, d’insulter ces religieuses. Elles croient