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lait maintenant, et le curé faisait valoir contre cet ornement donné par la nature une circulaire du recteur qui recommandait « de ne rien porter d’inconvenant ou de singulier ; et de ne laisser croître ni ses cheveux ni sa barbe. »

Jacques avait eu le tort aussi de ne point assister aux vêpres le dimanche précédent, ayant mal à la tête et sentant le besoin de prendre l’air, après deux heures passées à la messe et au sermon. Le curé l’avait aigrement repris de cette absence, l’assurant qu’une bonne prière à Marie ou à saint Joseph eût dissipé son mal mieux que l’air des champs, et que, dans tous les cas, souffrir pour Dieu était œuvre méritoire.

— Voyez-vous, Suzanne, disait le pauvre garçon, je ne voulais pas être soldat à cause de la discipline qui me semblait trop dure ; mais, depuis que je suis sous la férule de ce prêtre et de la coterie qui l’entoure, je me sens bien plus malheureux. À l’armée, la