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FEUILLETON DU SIÈCLE. — 13 JUIN 1878.

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GRAZIA

RÉCIT D’UN VOYAGEUR
RECUEILLI PAR
ANDRÉ LÉO

DEUXIÈME PARTIE.
XIX. — (Suite.)

Effisedda se mit à babiller. J’appris qu’elles étaient venues dans le pré d’en bas, où paissaient leurs deux chevaux et qui appartenait à leur père pour faire de l’herbe. » Elles en avaient rempli les deux bertole, et, lasses, voulant encore laisser paitre les chevaux, elles avaient eu l’idée, pour passer le temps, de monter au Nur-Hag.

— Quelle bonne idée ! répétait Effisedda en sautant de joie.

Elle poussa un nouveau petit cri de surprise en voyant Effisio dans la chambre du Nur-Hag. Sur la partie éboulée, qui recevait l’air et le soleil, un peu de gazon avait crû. J’y fis asseoir Grazia, de plus en plus essoufflée ; et, après deux minutes de conversation générale, j’emmenai Effisedda sur la plate-forme, laissant les deux amants seuls.

— Ta sœur, dis-je à la petite, n’a plus la force de se mouvoir. Toi, qui es vaillante, viens admirer la belle vue qu’on a de là-haut !

Elle n’avait pas besoin de raisons, la pau-