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FEUILLETON DU SIÈCLE. — 25 AVRIL 1878.

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GRAZIA
RÉCIT D’UN VOYAGEUR
RECUEILLI PAR
ANDRÉ LÉO

DEUXIÈME PARTIE
I. — (Suite.)

Toutes les dépositions des gens du pays se font en sarde ; car ils ne savent pas parler l’italien. Ces costumes d’Oliena ont une grâce particulière : la veste rouge des hommes est flottante, et ouverte devant sur la chemise blanche. Le costume des femmes a une couleur semi-orientale, semi-champêtre. La jupe, de cette grosse étoffe de laine qui se fait dans le pays et que l’on nomme orbaggio, brune, et ornée d’une large bande, ruban ou étoffe, d’autre couleur, est courte et placée très-bas sur les hanches, qu’elle fait saillir. Au-dessous, paraît une jupe blanche qui déborde environ de trois doigts. Rarement, les pieds sont chaussés ; quand ils le sont, c’est de souliers pesants et primitifs, de forme orientale. Le corset et la basquine, à manches ouvertes, très-courts aussi, attachés par devant de simples cordons, laissent voir la chemise au bas de la taille. Les Olie-