GRAZIA
I. — (Suite.)
Elle disait cela d’un ton de certitude, comme
si tous les Français devaient être de Paris.
Pour moi, qui ne la questionnais point,
je n’en eus pas moins au bout d’un instant,
— à ce qu’il me parut, — la confidence de son
secret le plus intime, quand je répondis à
cette question : Ce que je venais faire à Nuoro ?
— Voir Effisio Cambazzu.
— Effisio Cambazzu ! répéta-t-elle après un court silence, ah !…
Et là-dessus une rougeur d’aurore se répandit sur ses traits.
Puis elle me parla d’autre chose ; mais bientôt elle y revint :
— Alors, don Effisio est votre ami ?
— Oui, je l’ai vu à Paris et je l’ai aimé pour deux raisons…
— Ah !…
Elle attendait, encore toute émue du choc de cette révélation, que j’étais venu pour Effisio.
— Parce qu’il est accouru défendre ma patrie d’abord, et puis parce que j’ai reconnu