Marthe, voyant qu’on ne s’occupait plus d’elle, se prit à tousser d’une façon un peu forcée.
— Vraiment cela devient inquiétant, dit la jeune mère.
Le baron haussa les épaules.
— Sonnez Pauline et faites faire de la tisane, cela suffira tout à fait.
— Pauline est partie, dit l’enfant. Je ne veux pas de la tisane. Je veux le docteur Émile.
— Pauline est partie ? Où donc l’a-t-on envoyée ?
— Chez Mme Keraudet, répondit la jeune femme en rougissant de nouveau C’était pour…
— Oh ! je ne suis pas indiscret. Depuis quelque temps, tu ne peux te passer de Mme Keraudet. Fort bien ! Je trouve ce choix excellent.
— Maman, dit Marthe d’un ton lamentable, la poitrine me fait mal. Je veux qu’on aille chercher le docteur.
— Demande à ton bon papa, répondit Mme de Carzet.
— Je ne m’en mêle plus, dit le baron en se levant. Jusqu’ici je n’ai pas eu de succès.
Il ouvrit la porte vitrée et prit du côté des bois. Marthe se mit à pleurer. Mme de Carzet en avait envie. Elle sonna, ce fut Pauline qui se présenta.
— Ah ! vous voici de retour, Pauline ?
— Avez-vous dit au docteur Émile de venir ? demanda l’enfant. Je suis malade.
— Le docteur est plus malade que vous, mademoiselle.
— Malade ! s’écria Mme de Carzet.
— Oui, madame, il a eu ces deux jours une forte fièvre et n’est pas très-