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desseins, en même temps que leur inviolable attachement pour ce gouvernement tutélaire, dont la sollicitude, toujours en éveil, les avait su préserver de si grands périls : — car une bande de forcenés avait attaqué, la nuit précédente, le petit fort del Diamante, avait massacré la garnison avec des raffinements horribles de cruauté, et ne s’était retirée qu’après le pillage du fort. »

« Leur intention évidemment était de faire subir pareil sort à la ville entière ; mais la bonne cause, heureusement, était victorieuse, et ces misérables fauteurs de désordres se trouvaient entre les mains de l’autorité. Il n’y avait donc plus à craindre ; les nobles étrangers descendus à l’hôtel Feder pouvaient s’y livrer, comme auparavant, aux joies d’un menu varié autant qu’exquis, et même à des excursions sans danger dans la ville et les alentours. Gênes et son territoire offraient désormais un abri sûr ; mais il n’en était pas de même des autres parties de l’Italie. Les éternels ennemis de l’ordre et des lois, s’agitaient de tous côtés, et l’on recevait de Livourne, entre autres, les bruits les plus alarmants.

« Plusieurs familles respectables de la ville, sans compter l’honorable compagnie Rubattini, étaient consternées du sort douteux du Cagliari, bateau à vapeur parti depuis quelques jours pour la Sicile et Tunis, avec un chargement d’armes destinées au bey. On avait lieu de croire que ce bateau était devenu la proie d’une bande de soi-disant passagers, la plupart étrangers à l’Italie, qui s’étaient présentés à son bord la veille du départ, et qui, disait-on, une fois en pleine mer, avaient mis aux fers l’équi-