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cultés les plus caractérisées. Mais elle avait à grand’peine trouvé deux ou trois leçons que bientôt la maladie de sa mère l’avait forcée d’abandonner, et c’est alors qu’elle était allée s’adresser au rédacteur de la Liberta.

« Vous savez, poursuivit-elle avec un regard étincelant, comment il me rappela que j’étais femme, c’est-à-dire bonne seulement à vivre par la grâce d’un homme, en recevant la nourriture de sa main. Aucun de ces protecteurs prétendus, cependant, n’était venu m’offrir un amour honnête ; mais plusieurs déjà m’avaient offert de payer ma honte d’un morceau de pain. Quand je sortis de ce bureau, j’étais folle ; je ne savais plus où m’adresser ; l’emploi de mes facultés m’était refusé ; ma mère se mourait faute de secours ! Un de ceux qui étaient avec vous m’avait suivie ; en me voyant pleurer, il m’offrit ses services… J’ai accepté…, je suis sa maîtresse, et je le méprise et le hais !… Ô vous, qui seul êtes venu en frère, vous êtes venu trop tard ! »

Les larmes s’étaient arrêtées dans ses yeux brûlants ; elle contenait sa voix en montrant la porte de la chambre où sans doute reposait sa mère ; mais ses regards et son geste avaient quelque chose de terrible dans leur énergie.

« Rompez cette horrible chaîne ! lui dit Ali vivement ému. Je continuerai de présenter vos travaux sous mon nom quelque temps encore ; je vous chercherai d’autres ressources ; mais quoi qu’il arrive, au lieu des subsides de ce misérable, acceptez mon secours désintéressé. Voici mon adresse. Fiez-vous à moi ; je ne viendrai plus vous voir. »

Dans un élan de reconnaissance, elle se jeta à