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derrière les vieux murs en ruines

luisants de la cour, à ses ors, à ses mosaïques à ses eaux ruisselant des vasques.

Et les reflets ardents éclairent d’heureux visages apaisés, dans l’ombre de la salle…

Ce n’est plus qu’abondance, plénitude, jouissance de l’être et satisfaction.

Alors, ce que je voulais dire, je ne l’ai point dit, et n’ai point demandé ce que je voulais demander.

Mais, en quittant Lella Oum Keltoum, je me suis écriée :

— En vérité ! la bénédiction d’Allah s’étend sur ta maison !

— Louange à Dieu ! répondit-elle avec conviction. Puisse-t-il nous garder la félicité qu’Il accorda !


17 juin.

Un nègre, portant sur sa tête un grand plateau de bois coiffé d’un cône en vannerie, est introduit dans notre riadh. Les petites filles, toujours curieuses, m’appellent avec insistance. Elles ont hâte de soulever le pittoresque couvercle et de réjouir leurs yeux par l’aspect des friandises dont se délecteront leurs palais.

Mes amies musulmanes m’ont habituée à ces cadeaux culinaires, accompagnés de souhaits, de