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II
LA VOYANTE
Les attributions de Héron et de Sénar, au Comité de sûreté générale, étaient importantes, mais secrètes[1] ; les exploits par lesquels ils se signalaient à l’attention de Vadier valent d’être exposés avec quelque détail.
Héron, originaire de Saint-Lunaire[2], après neuf années de campagnes dans la marine marchande, était entré en 1772 au service du Roi ; cinq ans plus tard, il épousait, à la chapelle de Saint-Martin de Terlabouck, paroisse de Cancale, une jeune fille nommée Modeste Desbois, « grande, belle et bien faite », issue d’une très honorable famille de cette ville[3]. En 1782, à trente-six ans, nommé lieutenant, Héron était excellemment noté ; sa probité
- ↑ On ne trouve pas leurs noms dans les états d’émargement des fonctionnaires du Comité. Archives nationales, F7 4406 B.
- ↑ « Louis-Julien-Simon Héron, fils de noble homme Jean Héron et de demoiselle Isabelle Costar, né le 16 mars 1746. » Archives de l’état civil de Saint-Lunaire.
- ↑ « Modeste-Anne-Jeanne Desbois, fille de noble homme Étienne-Benoît Desbois et de dame Modeste-Charlotte Helvaut. Le mariage fut béni par un oncle de la jeune épouse, messire Gilles Helvaut, le 12 août 1777. » Archives de la mairie de Cancale.