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néanmoins de se mettre au diapason de ses aimables collègues : ses badinages, à la vérité, sentent la contrainte, ainsi d’ailleurs que les deux ou trois lettres que l’on connaît de lui, adressées à des jeunes femmes d’Arras, et dont la galanterie cherchée a quelque chose d’amer et d’ironique. Ce sont des sémillances de « fort en thème ».

Il a des amis : son confrère Buissart, l’avocat général Foacier de Ruzé, Dubois de Fosseux qui, plus tard, sera maire d’Arras, tous trois en situation de l’aider ; mais son acrimonie croissante l’isole de plus en plus ; est-ce dépit, est-ce atavisme ? Son grand-père, qui s’était offert des armoiries, les avait composées de « deux bâtons noueux[1] », peut-être symboliques ; cet emblème « parlant » d’un caractère indécrottable, aurait pu être adopté par Maximilien ; l’envie, les ressentiments accumulés, lui font prendre en haine cette société monarchique à laquelle pourtant il doit tout ; non point que dans chacune de ses plaidoiries, il ne célèbre avec emphase « le jeune et sage monarque qui occupe le trône » ; – « la sainte passion du bonheur des peuples qui forme l’auguste caractère » de ce prince chéri ; – ce roi « que le ciel nous a réservé dans sa clémence » ; mais sa maladresse haineuse l’expose

    Grisons Robespierre, Ne grisons pas Leducq.|90}}</poem>}} Il faut noter que les jolis couplets, si souvent cités :

    Je vois l’épine avec la rose
    Dans les bouquets que vous m’offrez…


    que Charlotte Robespierre dans ses Mémoires, – p. 136, – attribue à son frère, sont de Beffroy de Reigny, le Cousin Jacques, autre rosati. V. J.-A. Paris, 178, n.

  1. On a des lettres du grand-père de Maximilien, portant un cachet gravé de ses armes, peut-être volontairement symboliques. J.-A. Paris, 9.