lui propose le mariage, à ce qu’elle assure, quoiqu’il soit déjà l’époux d’une compagne aussi laide que fidèle. Buissart, lui-même, l’avocat d’Arras, qui a soutenu les débuts de Maximilien et auquel on a juré, jadis, une éternelle reconnaissance, Buissart n’est plus en crédit : malgré son ardent civisme, épouvanté de ce qui se passe à Arras, il ne cesse de morigéner son ancien protégé. « Voilà plus de quatre mois que je ne cesse de t’avertir…, il me paraît que tu dors et que tu laisses égorger les patriotes[1]… » Point de réponse. Outrée de ce silence, madame Buissart part pour Paris, se présente chez Duplay en suppliante : « Vous préconisez la vertu ; nous sommes, depuis six mois, gouvernés par tous les vices… Nos maux sont bien grands, mais notre sort est entre vos mains[2]… » Fut-elle reçue ? On peut en douter. Fut-elle écoutée ? Certainement non.
Quant à Robespierre jeune, – Bonbon, – si dévoué, il n’existe que par son aîné ; on le considère comme parfaitement nul, « une franche bête, une cruche qui résonne quand son frère frappe dessus[3] ». Lui non plus n’a pu supporter l’atmosphère saturée d’encens frelaté qu’on respire chez les Duplay ; depuis son retour de l’armée, il habite rue Saint-Florentin[4].
Restent les Duplay eux-mêmes et ceux-ci demeurent les associés fidèles, les thuriféraires obstinés de