couplet sur « l’abnégation des plaisirs temporels imposée aux élus de la Mère de Dieu » ; allusion à Robespierre encore, rêvant la destruction de tout ce qui ne l’adule pas, cette prophétie du grand coup d’éclair « qui doit réduire en poudre tous les mécréants de la terre et n’épargner que les adeptes de la mère Catherine, immortels comme elle ; chantant ses louanges, ils jouiront sans fin, au paradis terrestre qu’elle va rétablir, de l’éclat radieux de son antique virginité[1] ». Vadier concluait en proposant l’envoi au Tribunal révolutionnaire de la fille Théos, du médecin Quévremont-Lamotte, de dom Gerle et autres, avec ordre à l’accusateur public de rechercher et de poursuivre les complices de cette grande conspiration[2], ce qui fut décrété sans discussion. La Convention témoigna sa satisfaction en ordonnant l’impression du rapport, l’envoi aux armées, à toutes les communes de la République et la distribution de six exemplaires à chacun de ses membres. On n’avait pas fait plus pour le discours de Robespierre sur l’Être suprême et l’immortalité de l’âme. Vadier exultait ; sa bouffonnerie allait coûter la tête à un nombre illimité d’innocents ; mais il venait de porter un coup au tyran et Robespierre était atteint.
Il semblerait en effet que cette sournoise attaque