on l’a vu, cumule cet emploi avec d’importants travaux de menuiserie commandés par les Comités : lors de l’aménagement de la salle de la Convention, il a touché d’assez fortes sommes, et l’un de ses mémoires se monte à 60.000 livres[1], c’est lui qui, en prévision de la Fête de l’Être suprême, est chargé de couvrir d’une charpente le bassin des Tuileries où s’élèvera la statue de l’Athéisme, ci 15.800 livres [2] ; et on le retrouve pour une somme de 12.939 livres dans la construction du grand amphithéâtre appliqué à la façade du château [3]. Le dessinateur Cietty qui, quoique Italien, est membre du Conseil général de la Commune de Paris, a néanmoins le loisir lucratif de tapisser de papiers peints les salles du Comité de salut public[4], et quand on lit, au Moniteur ou ailleurs, des noms d’inconnus tels que Laviron ou Baudement, bombardés membres de la Commission populaire chargée de signaler les suspects et de les servir à Fouquier-Tinville, il faut bien penser que ces personnages ont des titres à pareille faveur : Laviron, menuisier à Créteil, est, en effet, un cousin de madame Duplay ; son frère aîné est comme Didiée, comme Gravier, comme Duplay, juré au Tribunal révolutionnaire et menace de quitter la place si l’on ne coupe point par jour 100 à 200 têtes[5] ; sans
- ↑ Archives nationales, F13 281A. V. aussi, même série 2781 et 1239.
- ↑ Archives nationales, F4 2091.
- ↑ Archives nationales, F4 2090. Comptes de la Fête de l’Être suprême.
- ↑ Archives nationales, F4 281A. Tableau des entrepreneurs de la Convention.
- ↑ Archives nationales, W1a 79. District de Bourg-l’Égalité. Séance du 20 thermidor de l’an II.