En présentant avec ce respect et cette fidélité l’œuvre de Blondel, la Librairie centrale des beaux-arts rend manifestement aux architectes un service signalé, dont il n’est point utile de leur révéler l’importance ; mais à notre époque, si curieuse du passé, et où l’étude et l’amour du Vieux Paris ont conquis pour ainsi dire une place officielle et sont justement promus à la dignité de services publics, cette réimpression vient à son heure pour la joie et le grand profit des chercheurs et des archéologues. Songez donc, quatre cents planches, offrant les distributions intérieures, à tous les étages, depuis les caves jusqu’aux charpentes, de tous ces vieux hôtels dont les règnes de Louis XIV et de Louis XV avaient enrichi Paris, et que notre temps a vu disparaître en grande partie ! Quel coup d’œil indiscret sur la vie d’autrefois ! Quelles surprenantes révélations sur l’intimité de nos pères ! On se promène dans ces vieilles demeures, on y flaire ; ces plans si précis et si complets forment une documentation topographique qu’aucun document ne peut remplacer. Voilà l’hôtel de La Vrillière avec sa vaste cour, son perron de cinq marches, ses vestibules, ses antichambres, son salon, sa salle d’assemblée, son grand cabinet, et aussi ses cabinets de