peu de temps une insigne rareté bibliographique. Aujourd’hui, l’Architecture française est introuvable. Comme, assez récemment, son titre avait été inscrit au nombre de ceux des ouvrages de fonds indispensables aux bibliothèques régionales d’architecture, on s’avisa bientôt de l’impossibilité d’en réunir un nombre suffisant d’exemplaires, et de cette constatation l’idée naquit de réimprimer l’œuvre de Blondel. La tentative était hardie, mais bien séduisante pour un éditeur artiste. M. Émile Lévy l’a, en quelques mois, menée à bien, avec le concours de la direction des beaux-arts, et sous le contrôle de MM. Guadet et Pascal. Cette nouvelle édition est aujourd’hui complète, et l’un de ses principaux attraits c’est qu’elle présente avec celle de Blondel lui-même la plus parfaite conformité. Même format, imposant et maniable, même papier, même orthographe, même justification, et pour surcroît d’identité, mêmes caractères typographiques (de ces amples et francs types du dix-huitième siècle, que l’Imprimerie Nationale seule a conservés dans ses vénérables casses).
Page:Lenotre - Jacques-François Blondel et l’architecture française, paru dans Le Temps, 25 avril 1905.djvu/16
Cette page a été validée par deux contributeurs.