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del ; l’Académie d’architecture le reçut au nombre de ses membres ; c’est à lui que s’adressèrent les éditeurs de l’Encyclopédie pour la rédaction, dans le célèbre dictionnaire, des articles relatifs à son art ; enfin, une suprême distinction l’attendait : il était nommé, en 1762, professeur royal de l’Académie, au Louvre, condition dans laquelle il resta jusqu’à la fin de sa vie.

Qui semblait mieux désigné que ce maître indiscuté pour réparer les désastres causés à Metz par l’incurie du maréchal de Belle-Isle et les folies de Jean Gautier ? Le duc de Choiseul l’indiqua au marquis d’Armentières, qui commandait les Trois Évêchés en l’absence du gouverneur titulaire, le maréchal d’Estrées, peu soucieux d’habiter une ville en ruines. Blondel se jeta avec d’autant plus de joie sur cette aubaine qu’il se sentait guetté par ses rivaux : c’était presque une ville entière à bâtir, et l’on avait hâte de voir cet impeccable et doctoral technicien pour la première fois aux prises avec la pratique.