leurs votes et leurs lois. » Nous nous levons « pour qu’il ne soit pas dit que des Français ne se sont pas voilé la face en présence de tant de turpitudes ; pour prouver qu’il y a encore des cœurs qui s’indignent… ». Il semble à tous que, sous l’effort combiné de tant de braves, « l’édifice vermoulu du gouvernement révolutionnaire doive s’écrouler ». De fait, il est à la merci d’un coup de force, tant, partout, se propagent le découragement et l’exaspération.
Ah ! si un Bourbon était là ! En trois semaines : Le Mans, Nantes, Mayenne, Bayeux, Pont-Château, Guérande, Craon, Laval, Château-Gontier, Saint-Brieuc, Ancenis, Candé sont attaqués et occupés temporairement par les chouans qui, en outre, tiennent en échec Rennes, Angers, Saumur, Alençon, Vire, Saint-Lô, Domfront et Avranches. Georges, lui, s’est chargé de bloquer Vannes ; dans la nuit du 25 au 26 octobre, il se jette sur la ville avec ses Morbihannais qui sont repoussés ; une seconde attaque, le 27, n’est pas plus heureuse ; mais ce n’est là qu’une diversion, le but de Georges est de dégager la presqu’île de Ruiz : il s’empare de Locminé, de Muzillac, de la Roche-Bernard, de Sarzeau ; s’il fait des prisonniers, il les relâche aussitôt, se contentant du butin en munitions de guerre, car il prépare une expédition des plus importantes qui, grâce à une savante tactique et à une minutieuse préparation, réussit miraculeu-