chevalier de Saint-Louis et maréchal de camp ; il obtint pour son ami Mercier le même grade et la même distinction ; quand il rentra en Bretagne, au mois de juin 1798, il était chargé de diplômes et de croix à distribuer entre ses braves, lesquels vivant solitaires dans les ajoncs et les bois, auraient préféré de la poudre et des balles. En outre, pour marquer l’intérêt qu’il portait à ses fidèles de l’Ouest, le comte d’Artois leur envoyait comme généralissime le comte de Béhague, vieil officier très noble et très infirme ; il risqua une courte apparition dans le département d’Ille-et-Vilaine, s’attendant sans doute à y rencontrer des troupes d’hommes armés, marchant parés de la cocarde blanche et déployant des drapeaux fleurdelisés ; n’ayant rien vu de semblable, Béhague retourna en Angleterre et s’empressa d’assurer Son Altesse « qu’il n’y avait pas plus de symptômes de royalisme en Bretagne qu’à Édimbourg » ! Le résultat de cette inspection fut une nouvelle lettre du comte d’Artois à Georges ; il y témoignait pour la vingtième fois de « son impatience », mais recommandait de ne point reprendre les armes présentement ; de se tenir prêt en attendant le signal décisif. « Puissé-je vous le porter moi-même ! » ajoutait le Prince.
Georges s’accroche à ce fétu d’espoir. Quelqu’un a dit qu’il était de taille à rétablir le trône des Bourbons en se passant d’eux et c’est à quoi