logistes patentés. Dès que s’ébruitent les tendances pacifiques de Hoche, monte contre lui vers le Directoire un flux de délations et de calomnies — armes jacobines. « Grâce aux grandes mesures du Général, écrit l’un, la guerre reprend avec plus de fureur que jamais. — Si vous ne rappelez pas Hoche, tout est perdu… Il s’agit peut-être de la vie de cent mille citoyens », affirme un autre. Des « patriotes » de Fontenay qui s’intitulent « hommes de 89 », assurent que « Hoche a rallumé la guerre de Vendée par une méthode qui prouve l’impéritie ou la trahison la plus saillante ». Ailleurs il est dépeint comme « une espèce de Sardanapale, affectant les tendresses du maréchal de Soubise pour les grandes dames qui flattent sa vanité et son amour immodéré pour le plaisir ». Des fonctionnaires civils qu’il a morigénés vont jusqu’à reprocher l’humilité de son origine à ce sabreur, « né dans le chenil du ci-devant roi et qui tranche du Cromwell à l’égard d’hommes que leur âge et leur position mettent au-dessus de ses insolences », et certains, (des solides), préconisent, pour terminer la guerre, un moyen bien préférable à celui proposé par cet épauletier « pernicieux pour la république » : « Nous demandons que nos bras et nos baïonnettes pacifient ces contrées par l’extermination entière des rebelles. »
Hoche est réduit à se justifier : il impute ces inepties « à ces faux patriotes qui font à la répu-