Page:Lenotre - Georges Cadoudal, 1929.djvu/27

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ple breton surtout, se cabra ; dès le 13 février 1791 « toute la région de Vannes était en feu » ; trois mille paysans s’avancèrent vers le chef-lieu, réclamant leurs prêtres ; une bataille s’engagea entre la garnison bien armée et les insurgés sans commandement ; treize de ceux-ci furent tués, seize blessés, trente et un restèrent prisonniers de la troupe et cet événement désastreux, attisant les colères, laissa « d’implacables souvenirs ».

RÉVOLTÉ

Georges Cadoudal sortit à vingt ans de Saint-Yves, à l’époque où on en expulsait ses maîtres ; il se plaça comme clerc chez un notaire d’Auray, maître Glain, et fréquentait le soir au club local. Discernant les lacunes de son éducation, il cherchait à s’instruire en pénétrant les causes et les répercussions probables des événements qui troublaient si profondément sa province. Réduit à l’horizon rétréci de sa petite ville, il hésitait à prendre parti et seulement quand la persécution contre les prêtres demeurés fidèles à leurs vœux se fit violente, il décida qu’un homme de cœur, épris de liberté, ne pouvait rester spectateur.

On le trouve, en mars 1793, mêlé à un rassemblement de paysans, armés de fourches et