Page:Lenotre - Georges Cadoudal, 1929.djvu/213

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


V

LA PLACE D’HONNEUR


LES DRAMES DU TEMPLE


À la Préfecture, où l’on parvenait en suivant le quai des Orfèvres jusqu’à la courte rue de Jérusalem, on fut averti de l’événement par la rumeur grandissante de la foule qui accompagnait le prisonnier : « Georges ! Voilà Georges ! » Le nombre de ceux qui se vantaient de l’avoir arrêté au péril de leur vie s’était beaucoup accru depuis le carrefour des Quatre-Vents et tous ces dévoués citoyens, pressés de faire valoir leur exploit, ne purent pénétrer dans les couloirs étroits de la Préfecture. Le préfet Dubois présida en personne à la comparution du brigand ; Desmarest, le chef de la police politique du ministère, était accouru pour assister à ce mémorable interrogatoire, et Thuriot qui allait y procéder ne se fit pas attendre. Thuriot était cet ancien avocat au Parlement qui, naguère, à la Convention, se