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désastre présagé par madame de Mellertz, en essayant d’amasser en secret un petit pécule, réserve éventuelle pour ses besoins particuliers. Il était ainsi parvenu à mettre de côté 6 à 7.000 francs et toute sa sagacité s’ingéniait à trouver des caches pour soustraire ce modeste trésor aux investigations de sa femme, dont l’habitude était de fouiller dans son secrétaire, ou même dans ses poches, afin de se procurer de petites sommes qu’elle glissait dans la main de son père quand celui-ci se montrait exigeant, ou qu’elle employait en cadeaux de dentelles et de rubans aux deux servantes dans l’espoir de désarmer leur hostilité.

Normont avait donc cherché dans la maison de Choisy une cachette dans laquelle il pût dissimuler son portefeuille. Derrière la chambre de Babet, située au premier étage, s’ouvrait un petit cabinet, éclairé seulement par une étroite croisée de quatre carreaux, donnant sur le toit à porcs du voisin, M. Dupuis. Dans ce cabinet, était un placard contenant le linge de corps et de table ;