Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/96

Cette page n’a pas encore été corrigée

Leverd, menacé d’un procès, consent à régulariser la situation, moyennant 25.000 francs qui seront sur-le-champ versés à sa fille. Madame de Mellertz se récrie. Leverd s’entête. Normont, pour en finir, abandonne à sa femme l’usufruit d’une de ses fermes du Hainaut, dont le revenu annuel monte à 3.000 francs. Afin de calmer madame de Mellertz qui désapprouve ce gaspillage, Normont lui cède, en cas qu’elle lui survive, la pleine propriété de la maison, objet du débat, et lui reconnaît par-devant notaire, une hypothèque sur sa ferme d’Uplanche. Simple précaution, prétendait la dame ainsi comblée, pour garer d’une ruine totale l’imprévoyant Charles ; — odieuse rapacité, au dire de Leverd, indigné de ces libéralités qui détournaient sur « la mégère » le meilleur de la fortune à laquelle, d’après lui, sa fille avait droit.

Si celle-ci, d’ailleurs, se prenait à espérer, grâce à ces arrangements, quelque adoucissement à son malheureux sort, elle fut vite détrompée. La Mellertz, qui régentait la