Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/95

Cette page n’a pas encore été corrigée

pour conclure, « qu’il est le maître de la situation, et qu’il n’en sera que ce qu’il voudra ». Sur quoi madame de Mellertz le traite de voleur. Leverd saisit une bouteille qu’il lance à la tête de sa sœur. Normont s’interpose ; lutte, cris, bataille ; tout ce qui est sur la table devient projectiles entre les combattants ; assiettes, plats, verres, volent en mitraille. Normont, éperdu, parvient à pousser sa femme et son beau-père dans une pièce voisine où la scène se poursuit, Babet prenant parti pour son père et brisant de rage ses sabots. Enfin, Leverd enlève sa fille et tous deux partent pour Paris.

Normont et madame de Mellertz, restés seuls parmi la vaisselle en miettes, examinent la situation ; elle est inquiétante : tous les papiers, tous les titres du gentilhomme sont en la possession de Leverd ; il détient la contre-lettre par laquelle il a reconnu n’être que propriétaire fictif de l’immeuble de la rue des Fossés-Montmartre ; il faut la lui reprendre à tout prix. Dès le lendemain,