Page:Lenotre - Babet l’empoisonneuse, ou l’empoisonnée, 1927.djvu/94

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Leverd voyait fréquemment Normont qui, espérant conquérir ainsi sa tranquillité, ne faisait rien sans le consulter. Un jour, le comte étant à Choisy avec sa femme et madame de Mellertz, y reçut la visite de son beau-père, venu pour affaires. L’entretien se prolongea et on ne put faire autrement que de retenir Leverd à dîner. À table, on continua à causer intérêts et madame de Mellertz profita de l’occasion pour parler de la maison de la rue des Fossés-Montmartre, acquise, on s’en souvient, au nom du père de Babet, en raison de l’incapacité légale dont était frappé Normont. Or, cette incapacité avait pris fin depuis la radiation du comte de la liste des émigrés, et madame de Mellertz insista pour que les choses fussent replacées en l’état où elles devaient être. Leverd refusa, protestant « qu’on pouvait s’en rapporter à lui », que, d’ailleurs, « il y avait, à cet égard, des comptes à régler ». Madame de Mellertz revint à la charge, en qualité d’usufruitière de l’immeuble. Son frère lui impose silence et déclare,