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cette dame, ajoute-t-elle, était, en société, « une personne très aimable » ; — selon M. de Récourt, « ceux qui parlent du cerveau déréglé de madame de Normont l’ont plus déréglé qu’elle » ; — madame Dret, dont le mari est juge de paix à Choisy, rend témoignage « des belles qualités de cette charmante femme » ; — le docteur Asselin la considère « comme une personne très réfléchie » ; — l’abbé Laine, curé du bourg, vante « sa piété et sa dévotion » ; — M. Dalmer, ancien chef d’escadron, « propose madame de Normont comme modèle à sa fille qu’il lui a souvent confiée… ». Tous aussi s’entendent à penser qu’elle doit être très malheureuse, quoiqu’elle dissimule courageusement ses chagrins intimes ; — elle ne peut ignorer l’inconduite de son mari et elle doit souffrir encore de la dureté de sa tante, personne acariâtre et impérieuse envers laquelle, d’ailleurs, elle se montre pleine d’attentions et qu’elle semble vénérer comme une mère.

Ce portrait flatteur ne s’accorde guère