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III

LES HOMMES NOIRS

La tante « pardonna » donc, non sans confier à plusieurs personnes de sa société la déplorable aventure qui avait si fort éprouvé sa trop grande sensibilité. Elle se gardait bien d’accuser formellement « la pauvre enfant » d’avoir perpétré un assassinat ; mais, d’un ton de profonde tristesse, elle attribuait l’action de Babet à la démence. Quant à elle, si clairvoyante, et, en même temps, si indulgente, elle cherchait, assurait-elle, à s’étourdir sur tout ce que sa raison lui permettait de pressentir et ne voulait point prévoir les catastrophes dont