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croire à une mystification. Sur les assurances fournies par les domestiques, il questionne cependant sa femme : Babet nie d’abord, et nie avec fureur ; mais son mari poursuit l’enquête, découvre la petite provision de poison et l’encrier révélateur ; alors la malheureuse avoue : elle souhaite la mort et a résolu de se détruire ; c’est à elle-même qu’elle destine le poison ; l’histoire des pêches est une fable imaginée pour détourner les soupçons des domestiques. À cette confession succède une crise de désespoir. Normont, consterné, court à la recherche de madame de Mellertz, qu’il trouve au fond du jardin, — la scène se passait à Choisy, — cachée dans un petit bois et refusant absolument de voir « l’empoisonneuse » ; elle affirme qu’elle va quitter cet enfer, qu’elle vivra seule, loin de cette nièce criminelle dont la présence dans la maison est, non seulement un opprobre, mais un danger permanent. N’obtenant rien de ce côté, Charles revient à sa femme dont la frénésie est au paroxysme : elle pose ses conditions : —